Ardif

 Né en 1986 à Paris, Ardif est un street-artiste français vivant et travaillant à Paris. Ayant suivis des études en prépa artistique, Ardif se spécialise dans l’architecture. Sa formation en architecture et son goût pour les machines steampunk se retrouvent au sein de ses œuvres. Il trouve ses inspirations à travers la pop culture, les œuvres cinématographiques de Miyazaki (1941), Star Wars et des animaux, qu’ils affectionnent tout particulièrement.

Son art est largement influencé par le «land art». Tendance de l’art contemporain, le «land art» est apparue dans l’Ouest Américain à la fin des année 60. Les artistes du land art comme Christo et Jeanne Claude, Robert Morris (1931 – 2018) ou encore Christine O’Loughlin (1948) utilisent des éléments issus de la nature (sable, eau, rocher, bois,…) ou d’un espace naturel pour réaliser leurs œuvres, tel est le cas pour Ardif qui utilise des murs comme support. Les œuvres du land art ont également la particularité d’être éphémères, c’est le cas pour Ardif qui joue avec l’éphémérité de ses œuvres. La nature devient une oeuvre à part entière.

Ardif prépare ses dessins en amont, qu’il colle ensuite sur les murs. Ses œuvres éphémères sont caractéristiques du street art. L’artiste joue avec l’architecture, les matériaux et la dualité entre l’animal représenté et les bâtisses architecturales. Les œuvres de l’artistes illustrent une symétrie qui opposent la nature et le monde industriel.

Au travers de son art, Ardif réalise un «bestiaire» géant. Il rend ainsi hommage à la zoologie et au graphisme. La notion d’équilibre se distingue au sein de l’ensemble de son oeuvre, cet équilibre est illustrée par la symétrie de ses dessins. La composition de chaque dessin est minutieuse et très détaillée. Le contraste entre la texture du pelage et des plumes des animaux avec la structure architecturale est saisissant.

A travers ses œuvres, Ardif raconte le rapport de l’Homme avec l’innovation et la nature. L’Homme a évolué en innovant et chaque innovation s’inspire de la nature. Il y a une dimension écologique dans l’oeuvre de l’artiste. La partie représentant l’animal est parfaitement équilibrée avec celle de l’architecture industrielle. Si cette dernière venait à prendre le dessus cela illustrerait les catastrophes écologiques. A l’inverse, si la nature reprend le dessus, des invasions d’insectes pourraient voir le jour selon l’artiste.

L’artiste pousse également le spectateur à se questionner sur ses origines primaires et animales. Il réalise avec brio des œuvres hybrides mêlant l’univers industriel et celui de la nature.

Les œuvres de l’artiste sont d’une renommée mondiale. Depuis 2016, elles sont exposées en France, aux Etats-Unis ou encore à Londres. Dernièrement, Ardif participe à l’exposition «Feat». Cette dernière est organisée par la Galerie Sakura à Paris et réunit quarante street-artistes pour l’occasion.

Ses œuvres :